Faire un chez-soi dans une copropriété de la Reconstruction
Notre enquête nous a permis d’entrer dans une dizaine d’appartements. Nos observations et les récits que nous avons pu récolter mettent en évidence des appropriations importantes de ces logements, notamment par diverses transformations opérées sur ces “cellules” par les successeurs des occupants de la première heure. Ces modifications se font toutefois à la mesure de ses moyens, et les travaux d’amélioration ne sont pas sans contrainte pour des ménages aux revenus parfois très modestes. C’est d’autant plus saillant que les logements apparaissent désuets sur un certain nombre d’aspects techniques.
Faire à son gout, faire pour soi et ses voisins.
Mme Arsenian apprécie son appartement parce qu’elle a pu se l’approprier fortement, le mettre à « son goût » et à « son image ». C’est une fois devenu propriétaire de l’appartement qu’il habite depuis 4 ans que M. Garcia engage quelques travaux de rénovation pour remettre un coup de neuf à ce logement un peu usé.
Faire comme on peut
Chez Mme Crabeil, les travaux ont été moins conséquents et principalement axés sur l’isolation. Volontaire, mais peu assurée, elle souhaiterait pouvoir installer tout cela un peu mieux, et l’on perçoit en arrière-plan de son propos que les moyens manquent.