Inconforts partagés

Il y aurait une description à la Perec à dresser sur ces appartements et leurs dispositifs désuets. Sur place, nous avons été frappées de voir des installations électriques datant de la réalisation des immeubles, ou encore le maintien de dispositifs techniques anciens mettant en contact quasi-direct les pièces d’eau avec l’extérieur, comme ces coffrets ouverts en dessous des douches, comme ces garde-manger seulement clos par de fines portes en bois. La réalisation d’un diagnostic technique par un bureau d’études sur chacun des immeubles lauréats de l’appel à projets est l’occasion pour les copropriétaires et locataires présents de se concentrer sur cette dimension matérielle de leurs logements. Les habitants évoquent in situ les inconforts auxquels ils sont confrontés. C’est un des ressorts pour imaginer s’engager dans des travaux de rénovation.

«C’est bien conçu ! Mais bon c’est d’un autre temps…»

Aux côtés des ingénieurs, nous observons la réalisation du diagnostic technique de l’immeuble de la Place du Parc du marché. Outre les problèmes thermiques qui sont ici mis en avant, c’est la mauvaise isolation acoustique qui semble plus particulièrement poser problèmes. Ils sont tels dans ces immeubles conçus dans les années ’50 qu’ils gênent fortement la qualité d’habiter là, quand l’intimité du logement est remise en cause par les sons qui arrivent de l’appartement voisin, montrant par là même ce que votre voisin peut percevoir de votre vie intérieure.

 « Une merveilleuse verrière courant-d’air »

Mme Arsenian guide les ingénieurs dans son immeuble et pointe avec un certain humour les problèmes techniques qui s’y posent. Dotés de suffisamment de moyens, les copropriétaires ont pu conduire quelques travaux d’amélioration, dans la limite de leurs compétences.

« C’est vieillot…limite dangereux ».

Dans la copropriété de la rue de la Vieille église les problèmes techniques sont rapidement mis en avant, avec la conscience d’habiter un immeuble vieillissant. Cette conscience a été avivée ces dernières années lors d’incidents techniques subis, comme cette panne de chaudière survenue en plein mois de décembre, privant les occupants de chauffage pendant 3 semaines. La désuétude des installations fait constamment peser le risque de la panne, ainsi que la réalisation dans l’urgence de travaux parfois coûteux.